LA COMPÉTITION
DES MÉTIERS

WorldSkills
2 > 4 février 2023 à Saint-Brieuc

En métallurgie, boucherie, agriculture ou coiffure, tous les professionnels rencontrés sur les stands de la Compétition des métiers (CDM) sont unanimes : les entreprises manquent de personnels à recruter. En cause, un manque de valorisation de l’apprentissage et des métiers manuels.

La Compétition des métiers permet de découvrir plus de 60 métiers qui recrutent.

« Chaque année, en horlogerie, il y a plus de départs à la retraite que de jeunes prêts à prendre la relève, déplore un formateur. Pourtant, les opportunités de carrière sont intéressantes. Ceux qui le souhaitent peuvent tout à fait envisager de partir à l’étranger. Et pas uniquement en Suisse, il y a des besoins partout ! »

Valoriser l’apprentissage

Dans le hall dédié au métier de l’agriculture, les jeunes collégiens, venus nombreux pour cette 47e édition de la CDM, enfilent des casques de réalité virtuelle et découvrent de manière ludique les métiers de l’agriculture. Face aux manque de bras dans l’agriculture, tous les moyens sont bons pour séduire la jeune génération. « L’attractivité, c’est le nerf de la guerre pour recruter, quel que soit le secteur d’activité des entreprises », souligne une des animatrices.

Dans l’espace agriculture, le public découvre les métiers de manière ludique et interactive.

Même son de cloche sur le stand coiffure. Si les jeunes s’agglutinent pour regarder les compétiteurs, le métier peine à recruter. « Il y a un manque de coiffeurs sur tout le territoire, affirme Florence Olivier, responsable d’unité au CFA de Quimper. Pour attirer les jeunes, il est important de valoriser ce métier, d’insister sur les conditions salariales et d’expliquer que la rémunération est intéressante, même en début de carrière ».

Sur le stand coiffure, des têtes de mannequins se font tailler la barbe.

« Le système scolaire français ne valorise pas encore suffisamment les filières de l’apprentissage, regrette un professeur du lycée Félix le Dantec, à Lannion. Il serait pourtant judicieux d’inciter les jeunes à suivre des formations qui les passionnent et à se réaliser dans des métiers d’avenir. »

Comme Pierre Christien, actuellement en formation sommellerie au lycée hôtelier de Dinard. « La restauration peine à recruter, donc si je le souhaitais, je n’aurais aucun mal à trouver un emploi à la sortie de ma formation. Mais je compte mettre à profit mes connaissances puis devenir commercial en vin et faire le relais entre les producteurs et les restaurateurs notamment ». Preuve que l’alternance ouvre de belles opportunités de carrière.

> Se renseigner sur les formations et les métiers qui recrutent avec Idéo, la plateforme d’orientation de la Région Bretagne